samedi 28 février 2009

Official Secrets Act - Understanding Electricity (2009)

Il serait bien dommage de classer trop vite les Official Secrets Act. Il faut dire qu'avec leur nom, leur look et la pochette tape-à-l'oeil de leur album on aurait envie de dire qu'il s'agit encore d'un xème nouveau groupe britannique (et londonien qui plus est) faisant partie de cette génération 'indie-boom' et se vantant certainement de faire la différence parmis les autres groupes.

Les deux premières chansons de cette opus viennent quelque peu confirmer cette supposition même si 'Mainstream' apporte un côté frais par rapport aux tonnes de singles qui circulent sur les myspaces et qui ajoutent ce côté écoeurant à l'indie rock. Cependant, les Official Secrets Act ne se reposent pas sur leur lauriers et ne répètent pas forcément la même formule 'couplet-refrain-riffs de guitares par-ci/par-là' qui se répètent éternellement dans certains albums d'autres groupes. D'une part, les chansons ne sont pas si courtes et permettent au groupe de développer leur idées sur des plages de 6 minutes comme 'A Head for Herod' qui est assez sombre mais qui démontre une maturité assez certaine et surtout une prise de risque considérable. D'autre part, les Official Secrets Act ne se limitent pas qu'à l'indie rock et ont notamment recours à des arrangements de cordes et des arpeggis électroniques (assez discrets au final) sur 'Momentary Sanctuary' et ne manquent pas également de s'inspirer de certains groupes New-Wave comme The Cure ou des groupes des 80s comme Depeche Mode ('The Girl from the BBC', 'Bloodsport').

Au final, 'Understanding Electricity' est un album qui reste dans la pure tradition de la pop britanique avec des influences certaines de groupes comme Weezer, The Libertines ou Blur. La maturité dont fait preuve le groupe est assez surprenante car il arrive à prendre le meilleur de l'indie rock et de la pop, c'est-à-dire à créer des tubes légers et entrainants mais en y ajoutant dans ce cas-ci des éléments de new-wave. A cela s'ajoute le côté agréable du chant de Thomas Burke qui sur 'Victoria' atteint son niveau le plus élevé en matière de qualité et rappelle la voix d'un certain Roy Orbison.


Il reste quand-même à voir si toutes ces qualités résisteront à la concurrence féroce et surtout au temps, qui en fera un album mémorable ou pas.

7/10

'The Girl from the BBC':

vendredi 27 février 2009

Mando Diao - Give me Fire (2009)

Alors que beaucoup de groupes de rock essayent tant bien que mal d'inclure de l'électro dans leur musique pour se rajeunir et/ou être dans l'air du temps, d'autres groupes ne s'éloignent pas de leur racines et préfèrent jouer dans la mélancolie et nous faire remonter le temps d'au moins 40 ans.

C'est le cas des Mando Diao, groupe originaire de Borlänge, en Suède. C'est un groupe qui est assez actif puisqu'il s'agit de leur cinquiète album studio en sept ans. Le hasard fait bien les choses des fois car si je n'étais pas tombée par hasard sur le clip du nouveau single, je ne me serais jamais intéressée à cet album qui est sorti au début de ce mois-ci. Il faut dire que le groupe a émergé en même temps que les Strokes, les Vines (j'en passe...) et je n'étais restée que sur le premier album, 'Bring 'Em In', sorti en 2002 qui n'apportait pas grand chose de nouveau; du garage rock pure et simple mais qui pourtant n'arrivait pas à faire de l'ombre aux autres groupes cités plus haut. Je me suis donc empressée d'écouter cet album après avoir écouté le single 'Dance With Somebody' et ça me parait plus simple d'en parler sans prendre en considération le passé du groupe que je ne connais pas et de me centrer sur ce seul album...ce qui n'est pas mauvais en soi car selon beaucoup de fans, les albums des Mando Diao sont tous différents.

La première écoute de l'album a été agréablement surprenante, surtout avec 'Gloria', troisième chanson de cet opus qui est un véritable hommage au classique pop rock des années 70 teinté de Soul. Si le son avait été lo-fi il n'aurait pas forcément été facile de deviner qu'il s'agit d'un groupe de nos jours. 'Give me Fire' est une autre démonstration de ce style qui prend aux trippes assez facilement. A vrai dire, c'est un peu le ton de cet album; on a une sorte de revival/d'hommages à la musique des années 70s sans pour autant tomber dans le cliché ni sans trop se prendre la tête. Le groupe n'offre pas quelque chose de complexe en tant que musique mais reste assez honnête et efficace pour provoquer un pincement au coeur aux fans de cet époque où à des personnes comme moi qui grâce à leur parents ont été baigné avec dans leur enfance. On ne peut pas non plus parler de l'album sans citer les Oasis car la ressemblance est assez frappante au niveau du pop/rock ou de ballades comme 'Crystal' sans qu'on ait pour autant du copié/collé.

Le seul vrai point négatif qui me vienne à l'esprit c'est la longueur de l'album qui provoque quelques répétitions, des sensations de 'déjà-vu' (ou plutôt dans ce cas-ci, de 'déjà-entendu') et c'est un peu dommage car l'album aurait pu être raccourci de deux-trois chansons.

En gros, pas d'innovation ni de complexité avec cet album, ce qui risque de repousser quelques-uns qui trouveront ça peut-être trop simple, trop pop...mais quand c'est efficace, ça ne sert à rien de se prendre la tête, il suffit juste d'écouter et d'apprécier.


7,8/10


'Dance with Somebody':

mercredi 25 février 2009

Yeah Yeah Yeahs - It's Blitz ! (2009)

2009 est décidément l'année du come-back pour beaucoup de groupes et c'est toujours une bonne occasion de redécouvrir ces artistes même si nos avis sont souvent déjà clairs les concernant. C'est bien connu, et ça a surtout été bien démontré, la tendance est au changement et c'est à croire que les artistes deviennent fou; on croyait les connaître et pourtant, on se demande souvent si on est pas entrain d'écouter un autre groupe. Récemment, Kanye West a prouvé qu'il ne savait pas que rapper mais aussi 'chanter' (même en trichant...vive la technologie) et les Killers ont rasé leur moustaches de macho-man pour se dandiner sur de la musique disco. Les Yeah Yeah Yeahs n'échappent pas à cette règle et mon pti doigt me dit que ça risque de continuer ainsi en ce qui concerne les autres artistes et leur nouvelle galette destinée à sortir en cette année 2009. Vive les surprises donc...

Les New-Yorkais sont apparus en 2002 avec 'Fever to Tell' puis en 2006 avec 'Show Your Bones'. Leur musique a toujours été qualifié de 'lourde' (à ne pas prendre pour du métal) avec des riffs de guitares assez gras et punk sur les côtés, le tout mélange à de l'indie pop et au chant de Karen O. Ce serait peut-être plus simple de les comparer à leur grands frères 'The Kills' avec le côté électro en moins...enfin ça c'était avant ce troisième album...
Le titre de l'album est alléchant et laisse présager qu'on aura vraiment pas du mal à se faire 'bombarder' par le groupe, surtout que le premier single, 'Zero' [littéralement] pète tout et annonce du changement; à savoir une dose d'électro qui en fait un tube indie/disco mais qui ne déplait pas, bien au contraire. 'Heads will Roll' suit le mouvement et 'Dragon Queen' sonne très années 80. Les fans des 'vieux' Yeah Yeah Yeahs ne devront se contenter que de 'Dull Live' qui est sans doute la seule chanson qui reste dans la tradition du groupe mais au final, les riffs de guitare manquent assez cruellement. Les chansons qui restent sont assez calmes et adoucissent fortement l'ambiance générale de l'album; ce qui risque de déplaire à certaines fans, bien que 'Runaway' se démarque assez bien.

Plus de synthés/électro, moins de riffs de guitare, d'agressivité...les Yeah Yeah Yeahs deviennent-ils vieux? En tout cas, ils osent le changement, ce qui implique une maturité certaine, et comme toujours ça ne plait pas à tout le monde. Les fans du groupe risquent d'être déstabilisé tandis que les curieux ou ceux qui n'aimaient pas forcément le groupe pourraient bien se laisser charmer.

En attendant ils vous reste un bon mois avant la sortie officiel (13 avril) de l'album pour vous décider à l'acheter ou pas!

7,8/10


mercredi 18 février 2009

Melanoid - Asleep in the Wake (2009)

Melanoid est en faite le nom du projet de John Hanson, auteur, compositeur et interprète californien qui fait son entrée dans l'univers musical avec son premier opus. Les Etats-Unis étant une grande nation, on ne peut en vouloir aux artistes qui essayent en vain de percer dans le monde du showbiz ou de simplement se faire connaitre mais heureusement, Internet est un outil idéal pour tenter d'y parvenir. Difficile aussi d'arriver à faire le tris entre ce qui mérite d'être vraiment connu et ce qui reste franchement moyen. Dans le cas de Melanoid, c'est le pure hasard qui m'a fait découvrir cet artiste dont la musique pourrait s'apparenter à un mélange de Travis et de Rufus Wainwright; l'ambiance générale de l'album est associée au pop rock et ce surtout en deuxième partie mais les arrangements classiques, bien plus présents en première moitié de l'album, font fort penser à Rufus Wainwright et n'ont rien à lui envier. Malgré tout, il ne faut pas s'attendre à retrouver ça tout au long de l'album; c'est certes réussi mais malheureusement, John Hanson a visé haut et la faiblesse de l'album réside surtout dans sa longueur. Il y a bien trop de titres et leur nombre réduit aurait pu sauver l'opus d'un ennui qui vient s'installer surtout en deuxième partie.

C'est un artiste qui mérite quand-même sa chance et donc votre attention, surtout pour les fans de ce genre de musique.


7/10


Interview + quelques extraits studio:

vendredi 13 février 2009

The Love Language (2009)

2009 continue à surprendre et c'est au tour de ce nouveau groupe de huit membres et originaire de Caroline du Nord (Etats-Unis), The Love Language, de venir nous éblouir avec leur tout premier album. Au contraire de beaucoups de groupes 'moyens' mais qui bénéficient d'une très bonne promotion, les Love Language ne sont pas vraiment connu ou plutôt, c'est entrain de se passer doucement, mais j'ai envie de dire surement.

Au risque de me répèter par rapport à l'article précédent, on ne peut pas parler de ce groupe sans citer les 'Arcade Fire' parce qu'on retrouve vraiment les mêmes tonalités musicales et la voix des deux chanteurs et vraiment similaire. Il y a quand-même des différences, et heureusement car il ne serait pas intéressant d'avoir une copie similaire à un groupe déjà existant. D'abord, il n'y a pas de violons. De plus, le son des Love Language est 'Lo-Fi' et est bien loin de la production quasi parfaite des Arcade Fire. On obtient donc une musique plus brute avec des imperfections mais ça donne vraiment de l'intensité et une chanson comme 'Lalita' et ses sons fanfaresques ne donnerait certainement pas le même effet. C'est aussi un album avec une atmosphère détendue; on sent que le groupe ne cherche pas vraiment à atteindre la perfection mais à se faire plaisir et à donner du plaisir à leur auditeurs.

La vraie définition des Love Language pourrait s'apparenter à celle d'un diamand brute; on énorme potentiel avec des perles sur l'album comme 'Lalita' et le très excellent 'Sparxx' qui rappelle des vieux groupes des années 60-70 comme les Beatles et ce concentré d'émotions et de magie qui contrebalance avec l'imperfection ou le ton négligé de certaines chansons, mais qui rend cet album un chef d'oeuvre incontesté.

A découvrir sans plus attendre et encore une fois, faites propager la bonne parole car ce groupe mérite vraiment d'être découvert.

7,5/10

(Vu le peu d'infos disponibles sur le groupe, voici deux vidéos live et leur myspace: http://www.myspace.com/thelovelanguage)

'Sparxxx'(Live):


'Lalita'(Live):

jeudi 12 février 2009

Broken Records Ep (2007)

Attention, voilà surement un des groupes qui va éblouir musicalement cette année 2009. Les Broken Records sont un groupe provenant d'Edimbourg (Ecosse) et qui ont à leur actif cet EP sorti il y a deux ans et qui pourtant a réussi à en faire un groupe à suivre.

Leur style musical est un mélange de rock alternatif entremêlé de violons et d'autres instruments dont le résultat fait très fort penser aux Arcade Fire, avec la tonne d'émotions qui vient avec; on ne peut s'empêcher de sentir son coeur se serrer à l'écoute de 'If the News Make You Sad Don't Watch It' où les violons semblent emporter tout sur leur passage comme ce vent pur qui balaye les côtes écossaises...et ça continue tout au long de cet EP qui dure une trentaine de minutes.

Le groupe est actuellement entrain d'enregistrer son premier album qui devrait sortir au courant de cet été 2009. C'est vraiment un groupe à découvrir...alors écoutez et faites propager la bonne parole!

8,3/10

'Lies':

Charlie Winston - Hobo (2009)

Charlie Winston commence à monopoliser depuis un certain temps les médias. Originaire de Grande-Bretagne, ce jeune artiste est venu habiter à Paris, bien décidé à se faire connaitre et c'est chose faite depuis peu grâce à son single 'Like a Hobo', que beaucoup ont certainement déjà entendu, y prétant attention ou pas.
Charlie Winston a sans aucun doute tout pour réussir; du charisme, un 'style' (notamment son chapeau à moitié mangé par un chien), une voix et un talent indéniable. S'il commence à faire beaucoup parler de lui maintenant, c'est un artiste que j'ai eu l'occasion de voir sur le plateau de Nagui ('Taratata') au début du mois de janvier...et ce n'est qu'après l'avoir réentendu à la radio que je m'en suis rappelée.
'Like a Hobo' est un tube incontesté, entrainant et poignant grâce à son rythme quasi tsigane. Malheureusement, l'album se trouve vraiment être une déception; il n'y a peut-être que deux-trois chansons qui arrivent à se démarquer au côté de son premier single (dont 'Kick the Bucket' ou 'Tongue Tied') mais le reste se trouve être assez plat, fade et mou du genou...et c'est vraiment dommage mais Charlie Winston devrait plus se concentrer sur des mélodies plus énergiques et limiter les espèces de 'slows' qui donnent plus envie de dormir que de vraiment se sentir emporter.
Malgré tout, je ne me fais aucun soucis quant à son futur, notamment grâce à la médiatisation dont il bénéficie et je garde l'espoir que le prochain album sera meilleur car il peut vraiment faire mieux que ça.

6/10

'Like a Hobo':

mercredi 4 février 2009

Stuck in the Sound - Shoegazing Kids (2009)

Les Stuck in the Sound sont un groupe parisien, apparus en 2006 avec leur premier album qui promettait déjà un avenir plus qu'intéressant pour le groupe. 'Shoegazing Kids' annonce le grand retour des français regonflés à bloc et prêt à nous entraîner encore une fois dans leur univers musical.

Si le titre de l'album laisse envisager une tournure différente pour les parisiens, il n'en est rien bien que le début de cet opus se trouve être assez surprenant; 'Zapruder' ouvre les festivités d'une façon assez calme et la voix de José est assez discrète dans la toile de fond de la chanson. Ce n'est qu'avec 'Ouais', digne successeur du fracassant 'Toy Boy' que le groupe se réveille avec des riffs à la 'Stockholm Syndrome' de Muse. Ces derniers ne sont pas la seule influence du groupe, on retrouve de nombreux clein d'oeils musicaux, notamment aux Clap Your Hands Say Yeah! ('Beautiful Losers'). Ce qui est certain c'est que le groupe a mûri et ça se ressent fort dans la première moitié de l'album qui est bien plus calme et travaillée par rapport au premier opus du groupe qui était certes assez bon mais plutôt brouillon. En revanche, la deuxième moitié de l'album est bien plus énnervée et les fans de la première heure devraient être ravis.

Les Stuck in the Sound continuent donc leur petit bonhomme de chemin; il ne s'agit pas encore de leur chef-d'oeuvre ultime mais l'évolution du groupe montre qu'ils s'en rapprochent de plus en plus.

7,5/10

'Ouais' (Live):

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