samedi 30 mai 2009

Placebo - Battle for the Sun (2009)

La bande à Brian Molko est de retour avec un tout nouvel album qui va surement marquer un tournant important dans la carrière de Placebo. Nouveau look, nouveau batteur et un son relativement nouveau par rapport au dernier album, 'Meds', sorti en 2006. Il faut dire que cette période était loin d'être 'rose' (comme les couleurs de la pochette le suggérait pourtant) pour le groupe. 'Meds' était un album qui avait provoqué beaucoup de vives, et surtout radicales, réaction de la part des fans; en gros, les 3/4 estimait que l'album n'était pas bon, trop commercial, etc. Et pourtant, il y avait des personnes, comme moi, qui estimaient que, malgré le côté, certes, commercial, Placebo avaient réussi à faire un album qui résumait bien leur carrière musicale passée et leurs grands moments, et un album qui surtout, était loin d'être mauvais et qui s'avérait, malgré ses clins d'oeils au passé, être assez frais et innovant. Malheureusement, ce n'est pas vraiment ce que les gens en ont retenu et depuis cet album, Placebo est devenu un peu un groupe facile à détester, le genre de groupe qui était bon avant mais qui a mal tourné depuis. Ce ne fut donc pas tellement étonnant d'entendre que le batteur Steve Hewitt décidait de partir, et à vrai dire, ça annonçait un renouveau certain vu la perturbation du line-up originel du groupe, et peut-être un espoir de redorer le blason du groupe.

Il a donc fallut attendre 3 ans pour que le groupe sorte enfin un nouvel album, et il est inutile d'ajouter que la pression a dû être importante puisqu'il fallait frapper fort, prouver que le groupe était toujours aussi bon, et surtout, que le batteur n'était pas une erreur de casting. Le trio a déjà bien maneouvré en ce qui concerne l'organisation de la sortie de l'album; le single 'Battle for the Sun' était disponible en téléchargement gratuit sur le site du groupe quelques jours après l'annonce de la sortie de l'album, puis deuxième surprise avec le clip de 'For What It's Worth' et récemment, la possibilité d'écouter 5 fois l'album en playback sur le site du groupe, ce qui s'est avéré être un succès phénoménal et l'accueil réservé à l'album sur la toile est assez positif d'après ce que j'ai pu voir, les adjectifs anglophones utilisés étant 'epic', 'massive' (et j'en passe bien sûr)...

En ce qui me concerne, j'ai essayé de ne pas trop m'intéresser aux titres qui circulaient déjà depuis un certain temps sur le net ('Ashtray Heart', 'Battle for the Sun' et 'For What It's Worth') pour réserver la surprise pour la fin. Après la première écouté, pas d'autre chose à dire que le son est définitivement plus lourd que sur 'Meds'. Deuxièmement, le groupe a apparemment essayé de se renouveler en remontant dans le passé, au temps de leur premier album. Troisièmement, le batteur fait plutôt du bon boulot et remplace dignement son prédécesseur. Quatrièmement, le tout ne sonne pas trop mal.
Les 3 singles déjà cités se dégagent facilement du lot, ce qui est assez logique vu leur diffusion continue depuis quelques temps. En ce qui concerne le reste, c'est quand-même fort homogène; des bonnes idées ressortent au moment de l'écoute, mais après avoir terminé ma première écoute, je ne me souvenais que des gros riffs de guitares présents dans quasi toutes les chansons.

Il m'a donc fallut un bon nombre d'écoutes pour tenter de percer la subtilité de ce nouvel album, qui au départ se cachait assez bien derrière les gros muscles tatoués du batteur, qui me semblent avoir pas mal influencé le ton de cet album (et pourquoi pas Brian avec sa nouvelle chevelure).
Les deux premières chansons sont donc du Placebo pur et surtout dur, nous faisant remonter de 13 ans, à l'époque du premier album éponyme du groupe. 'Kitty Litter' ressemble étrangement à 'Come Home' tandis qu' 'Ashtray Heart' est un clin d'œil discret au nom originel de la formation, et c'est vrai qu'en l'écoutant, on se sent rajeunir et revenir à cette époque d'adolescence, du moins en ce qui me concerne. 'Battle for the Sun' est une de mes préférées en ce qui me concerne, même si j'avoue avoir été sceptique au début, notamment au niveau de la répétition des paroles, qui donnait plus une impression de manque d'inspiration, mais au final il s'agit d'une des chansons les plus puissantes et mémorables de l'album. Le moment agréable se poursuit avec 'For What It's Worth', rythmée, entrainante et bénéficiant de l'accompagnement de cuivres et de chœurs féminins efficaces, le tout procurant un des moments phares de l'opus. 'Devil in Details' me fait fortement penser à un mix de 'Space Monkey' et 'Song to Say Goodbye' (au niveau de la mélodie) de l'album 'Meds'. C'est peut-être à cause de cette forte impression de déjà-[mieux]'entendu' que cette chanson me paraît être un peu en dessous des autres. Il en est de même pour 'Speak in Tongue', 'Happy You're Gone', ...bref, on va dire la fin de l'album.
'The Never-Ending Why' et 'Julien' font partie pour moi des dernières bonne surprises de cet album; la première reste dans le domaine de 'rythmée, énergique et entrainte' à la Placebo, tandis que 'Julien' représente sans doute l'autre direction majeure qu'on aurait pu s'attendre à découvrir sur cet album, et qui se retrouve réduite à un début de chanson: l'électro. 'Julien' démarre avec un fond sonore d'électro glauque mélangé à la sensualité de la voix de Brian Molko, pour redevenir une chanson bien rock. C'est bien dommage dans un sens parce que voilà une sonorité que le groupe aurait pût tenter d'explorer plus sur cet album, mais avec un peu d'espoir, il s'agira peut-être de la future direction du trio.Malgré une assez bonne impression générale, je ne peux m'empêcher de trouver des hics à cet album. Comme je l'ai déjà dit, le tout est assez homogène et ce n'est pas facile de dégager les chansons, ni de les différencier ce qui laisse entrevoir un petit manque d'originalité ou une erreur de tracklisting. Le (re)nouveau rythme lourd du groupe est assez travaillé et marche assez bien la plupart du temps, mais les chansons plus lentes comme 'Happy You're Gone', 'Come Undone' et 'Kings of Medecine' en pâtissent; à vrai dire aucun tube n'arrivent à se dégager dans les chansons citées 'plus lentes' alors que 'Meds' détenait des perles comme 'Follow the Cops Back Home'et 'Pierrot de Clown'. Mais bon, on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre comme on dit, même si ça arrive de temps en temps. Un dernier point serait la durée de l'album, qui selon moi aurait dû être réduite d'au moins une chanson.

C'est une critique qui est un peu précipitée malgré ma 5ème écoute de 'Battle for the Sun'. Mon avis va surement évoluer tout comme l'album qui a besoin de mûrir. Cependant, je ne pense pas que mon impression générale sur cet album changera tellement; il s'agit d'une période de transition pour Placebo et chaque fan la ressent sûrement différemment. J'aurais peut-être espéré un peu plus d'expérimentation, voir d'électro, mais ce 6ème album a du mérite, le groupe arrive à se réinventer en repassant par ses débuts, et comme on le dit souvent, on ne peut pas avancer sans savoir d'où on vient.

7,6/10(avant) --> 7/10(après)

'For What It's Worth':


Sortie: 8 juin 2009

mercredi 27 mai 2009

Future of the Left - The Hope that House Built (2009)


Single issu de l'album 'Travels with Myself and Another' (sortie: 22 juin 2009)

Datarock - Give it Up (2009)



Single issu de l'album 'Red' (Sortie: 1er septembre 2009)

Sunset Rubdown - Dragonslayer (2009)

On savait les groupes canadiens particulièrement inspirés et artistiquement très actifs; les premiers qui me viennent en tête sont les Islands et le side-project The Unicorns, mais surtout et bien sûr les Wolf Parade et les side-projects qui vont avec. Il me semble que c'est assez rare qu'un groupe et surtout, les artistes qui le composent, soit autant rattachés à d'autres groupes comme les Handsome Furs (groupe de Dan Boeckner, à voir dans les critiques du début de cette année), les Swan Lake, Frog Eyes...et surtout Sunset Rubdown. J'ai eu l'occasion d'écouter chacun de ces groupes et le dernier cité et donc celui qui nous intéresse aujourd'hui, est celui qui me plaît le plus. Un des plus est que le chanteur, Spencer Krug, est celui de Wolf Parade, mais au niveau musical, les deux groupes sont également assez proches, bien que j'avoue ne pas avoir eu le temps de découvrir la discographie précédente des Sunset Rubdown, qui se trouve être plus remplie que celle des Wolf Parade.

'Dragonslayer' est un titre qui en dit long, et ce malgré la pochette qui est, et je ne pense pas qu'on me contredira (trop) sur ce point, vraiment moche. Donc le ton est apparement 'épique' et semble annoncer quelque chose de la trempe des Decemberists, donc avec des violons, trompettes, et tout ce qui va avec...mais heureusement pour moi, le style des Sunset Rubdown est assez différent et pourtant, tout aussi riche. La durée des chansons est assez longue, mais il s'agit ici d'une longueur nécessaire car c'est le temps qu'elles ont généralement besoin pour éclore comme il faut. Je ne peux malheureusement pas faire de comparaison avec les albums précédent, mais sur celui-ci, l'accent est de mise sur le rock progressive mais assez doux. Sa force ne repose donc pas sur des riffs puissants mais bien sur cette espèce de frustration qu'on peut ressentir à l'écoute de cet album, tant la musique est impossible à prédire. C'est donc en retenant son souffle qu'on parcourt c'est album d'un bout à l'autre, et ce en cotoyant des émotions comme la nostalgie, l'amour ou la colère.

Malgré le fait que l'album offre de très beaux moments, je ne peux m'empêcher de lui trouver parfois un petit côté inachevé, voir bâclé. Au détour des mélodies qu'empreintent la voix de Krug et les instruments de son groupe, j'ai parfois l'impression que le groupe ne sait pas trop où aller lui-même. C'est cependant un sentiment qui semble disparaître au fil des écoutes, mais reste à voir comment l'album arrivera lui à éclore au fil des mois...
Ca reste un groupe et surtout un album à découvrir cette année, et qui devrait, à condition d'avoir la dose d'attention et de temps qu'il mérité, arriver à une position assez avantageuse dans le top de fin d'année!

7,7/10

'Idiot Heart':

Sortie: 23 juin 2009

mardi 26 mai 2009

Kasabian - West Ryder Pauper Lunatic Asylum (2009)

L'année dernière, Chris Martin et ses potes revenaient sur les devants de la scène musicale avec un album et un style 'French revolution'. Après Pascal Obispo, on dirait que l'attitude et le style vestimentaire introduit par Coldplay a également été contagieuse pour les Kasabian. Là où il y avait certes un lien entre la pochette, le style et l'album chez Coldplay, ça devient quelque peu plus mystérieux en ce qui concerne les britanniques de Leicester, qui ont sans doute plus eu envie de donner du 'style' à leur pochette que de vraiment communiquer un message...Quoiqu'il en soit, malgré les couleurs français (qui pourraient éventuellement s'apparenter aux couleurs britanniques) et les costumes, il y a quelque chose glauque, voir schyzophrène dans cette pochette, et ça, c'est bien ce qu'on retrouve sur cet album!

Après un premier opus en 2004, qui j'avoue, ne m'avait pas tellement convaincue à part le titre 'LSF (Lost Soul Forever), et un deuxième en 2006, 'sombrement' intitulé 'Empire' (et le style qui va avec), j'en étais arrivée à la conclusion que Kasabian était un groupe qui avait un potentiel qui se développait petit à petit et d'album en album, et ce avec une dose de 'Britishness' assez marquante...tout ça laissait présager le meilleur pour ce troisième album.
'Underdog', la première chanson de 'WRPLA' est un classique du style kasabien'; rien de bien nouveau, rien de tellement percutant non plus, mais pas mauvais pour autant. La surprise arrive avec 'Where Did All the Love Go', à la limite de l'éléctro et accompagnée d'un petit grésillement en arrière-plan rappelle 'Seek and Destroy' du précédent opus. Ca se poursuit avec 'Swarfiga' qui donne plus l'impression d'être une envolée expérimentale forcée que de vraiment produire un effet exceptionnel. Par contre, 'Fast Fuse' est sans aucun doute ma chanson préférée de ce nouvel album et qui se trouve être un titre idéal pour les dancefloors.Le reste de l'album se poursuit et surprend agréablement; le groupe n'a pas lésiné sur l'inspiration, la diversité et sur la richesse instrumentale des chansons, qui se trouvent être souvent accompagnées de cordes, rappellant de temps en temps des mélodies orientales ('Take Aim'), sans parler du ton 'vintage' qui apparaît du début à la fin. A vrai dire, l'atmosphère de l'album rapelle un peu celle du temps des colonies de l'Empire Britannique (ce qui expliquerait un peu les costumes du groupe sur la pochette). Quant au rythme, il est tantôt énergique ('Fast Fuse', 'Vlad the Impaler), tantôt lent avec des slows comme 'Happiness' qui clôt l'album.

'West Rider Silver Bullet' restera pour moi le point faible de l'album, mais au final, les Kasabian arrivent à faire rêver et à transporter avec ce nouvel opus, complexe, riche et quelque fois grotesque et à la limite du kitsch, mais le tout mélangé et bien secoué produit un résultat à la hauteur des attentes qu'on pourrait avoir pour un troisième album.

8,2/10

'Vlad the Impaler':


Sortie: 8 juin 2009

mercredi 20 mai 2009

Pet Shop Boys - Did You See me Coming? (2009)

Parce que je n'ai pas toujours le temps ni l'inspiration pour écrire une critique (surtout maintenant en période d'examens...) j'ai décidé de poster des vidéos des singles d'albums que j'ai l'occasion d'écouter. Aujourd'hui il s'agit des légendaires Pet Shop Boys avec le premier single de leur nouveau album sortie cette année.

jeudi 14 mai 2009

Noisettes - Wild Young Hearts (2009)

Vous vous êtes déjà demandé ce que donnerait Garbage en version jazz ou Morcheeba en version indie rock? Et bien voici une bonne occasion de réaliser vos fantasmes ou assouvir votre curiosité avec les britanniques Noisettes et leur deuxième album fraichement sorti du studio. Le groupe mélange en effet de l'indie-rock (et parfois même de la pop) à la Garbage/Metric et des éléments de Soul à la Morcheeba/Duffy grâce à la chanteuse et bassiste Shingai Shoniwa.

Cette dernière est sans aucun doute l'atout majeur du groupe qui, sans elle, n'arriverait peut-être pas à faire la différence face à la concurrence féroce de groupes d'indie rock à chanteuses féminines comme Metric, The Ting Tings, The Gossip et plus dernièrement, les Yeah Yeah Yeahs (et je m'arrête là car la liste est longue). L'album débute avec 'Sometimes' qui est assez déstabilisant; c'est personnellement mon premier 'contact' avec le groupe et j'avais toujours en tête qu'il s'agissait d'un groupe d'indie rock assez énérgique (un genre qui virait sur du Punk) et là, il s'agit d'une chanson assez épurée, calme, douce et agrémentée de le voix soul de Shingai, qui arriverait à faire palir une Amy Winehouse ou Duffy. La surprise étant passé, 'Don't Upset the Rhythm' introduit justement du rythme dans l'album et balance entre funk et indie rock, tandis que 'Wild Young Hearts' fait penser à du J-Rock à la Tokyo Jihen, et le résultat est vraiment agréable. La plus grande surprise reste sans aucun doute le single 'Never Forget You' qui a un côté Motown de l'époque de Diana Ross & The Supremes, et dont la basse fait penser à celle de la célèbre chanson 'Stand By Me'. Le reste de l'album reste tout aussi agréable à écouter et reste dans les même styles que ceux cité ci-dessus.Malheureusement, il y a quand-même un 'mais'. Le nouveau son plus adoucit et plus pop du groupe ne semble pas tellement faire l'unanimité auprès des fans de la première heure, et surtout, ce côté agréable et touche-à-tout reste malgré tout quelque peu 'plat'. Il y a certes des chansons qui se dégagent de l'album facilement, mais ça ne donne pas forcément envie de l'écouter en entier et en boucle. 'Never Forget You' vaut la peine d'être connue pour son côté rétro agréable mais pour le reste, ça reste bien sans plus.

7/10

'Never Forget You':

Sortie: 30 mars 2009

dimanche 10 mai 2009

Broken Records - Until the Earth Begins to Part (2009)

Comme je l'avais annoncé au mois de février, les Broken Records se sont enfin senti prêt à sortir leur premier album, attendu avec une certaine appréhension vu le bon accueil général réservé à leur ep sorti il y a deux ans. Les écossais d'Edimbourg sont donc attendu au tournant avec un album qui, a priori, à l'air d'être tout aussi audacieux que son titre.

'Nearly Home' fera sans aucun doute partie du top des meilleures premières chansons d'albums de cette année, notamment pour ses merveilleux arrangements de cordes. 'If the News Make You Sad, Don't Watch It' déboule à la suite, toujours aussi entrainante que sur l'EP du groupe mais retravaillée avec notamment l'ajout de cuivres. Il en sera de même pour les autres chansons déjà présentent sur l'Ep comme 'A Good Reason' (légèrement changée, surtout au niveau du son) et 'If Eilert Loevborg Wrote A Song....'. 'Until the Earth Begins to Part' change de tempo mais reste assez efficace est entrainante comme le début de l'opus. Par contre, 'A Promise', 'Wolves' et 'Ghost' sont un peu ennuyantes et font un peu tache sur l'album, comparée à des chansons comme 'A Good Reason' qui devrait en faire danser plus d'un sur ses rythmes celtiques déchaînés.
Ceux qui auront apprécié l'EP devraient apprécier cet album, qui reste certes, assez traditionnel, et qui ne surprend pas assez. Les Broken Records passent donc le tournant sans encombre mais malheureusement, sans prendre aucun risque. C'est un peu dommage pour les quelques chansons lentes qui cassent l'album et qui en plus n'apportent rien d'extraordinaire. Heureusement, 'Slow Parade' vient quelque peu relativiser cet avis et clôt merveilleusement bien un premier album assez bien réussi et qui devrait autant ravir les fans de musique celtique que charmer les autres fans de musique en général.

7,5/10

'Until the Earth Begins to Part':


Sortie: 1 Juin 2009

lundi 4 mai 2009

The Maccabees - Wall of Arms (2009)

Le groupe indie en provenance directe de Londres, The Maccabees, est de retour avec un deuxième album, deux ans après leur premier opus 'Colour It In' dont je ne me rappelle que très vaguement, pour la bonne raison que c'est un album qui ne m'avait pas vraiment marquée, et qui en tout cas, ne semblait pas vraiment sortir du lot à l'époque. Il faut dire que le milieu du rock indie déborde de groupes inintéressants qui ont tendances à essayer de masquer certains de leur compères qui eux, mériteraient vraiment d'être connus. Quoiqu'il en soit, beaucoup d'échos positifs se sont propagés ces derniers jours sur la toile et ils ont réussi à me donner envie de découvrir ce deuxième album.

Après une première écoute, la constatation suivante s'impose: il s'agit d'un album à creuser; le tout forme un ensemble assez homogène et ce n'est pas facile de distinguer les chansons qui semblent s'enchaîner sans vraiment qu'on s'en rende compte. Et pourtant, ce n'est pas forcément un point négatif, surtout, comme dans mon cas, ça donne envie de réécouter l'album. Les deux singles de l'album, 'Love You Better' et 'No Kind Words' ressortent inconsciemment du lot vu leur exposition sur internet mais ne constituent pas forcément les deux seuls points forts de l'album. En faite, il y a quelque chose de beaucoup plus mature que dans leur premier album; par exemple l'ajout de cuivres ('Wall of Arms', 'Dinosaurs') et un son qui semble beaucoup plus travaillé et beaucoup plus dense. Il y a également une petite touche de post-punk ('No Kind Words') mêlée au son indie du groupe qui n'est pas des plus désagréable; loin de là. Quant au chanteur, beaucoup de mérite lui revient car il fait partie de ceux qui n'ont pas forcément une voix puissante mais qui arrivent facilement à vous faire remuer le coeur. De plus, il y a une certaine mélancolie dans la couleur de cet album, qui selon moi atteint des sommets avec 'Kiss and Resolve'.En ce qui concerne les points négatifs, je n'en vois que très peu, surtout lié au fait que l'album a vraiment besoin d'être écouté beaucoup de fois pour arriver à distinguer et connaitre chaque chansons et leurs tons, et ça pourrait créer des impression de répétition ou de déjà-vu. D'un autre côté, cela apporte une cohésion certaine à l'album vu que le groupe ne s'éparpille pas trop au niveau du style, ce qui me donne envie de dire que les Maccabees ne s'en sortent vraiment pas mal avec ce deuxième album, et qu'il s'agit certainement d'un groupe à connaître, si ce n'est déjà fait!

7,8/10

'No Kind Words':



Sortie: 4 mai 2009

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