dimanche 27 septembre 2009

Atlas Sound - Logos (2009)

Atlas Sound est le projet solo et ambitieux de Bradford Cox, chanteur et figure de proue du groupe Deerhunter. En plus d'un membre commun, les deux groupes partagent également les mêmes inspirations musicales. Il y a à peine un an, Atlas Sound sortait le fameux 'Let The Blind Leads Those Who Can See But Cannot Feel', un album qui fut assez bien reçu par les audiophiles et par les critiques. A peine avoir sorti un double album avec son groupe Deerhunter, Bradford Cox ne chaume décidément pas, et nous offre une nouvelle galette à dévorer sans modération.

Avant toute chose, je dois avouer que je suis un peu passée à côté du phénomène Deerhunter et du premier album d'Atlas Sound, et ce, pour la simple raison qu'il y a à peine quelques mois (voir un an), ce genre de musique me passait absolument 'à côté' des oreilles. Cependant, l'année 2009 a vu la consécration de pas mal de groupes issus ou assez proches de ce courant musical, comme les Animal Collective, les Grizzly Bear ou les Horrors et leur changement de cap définitivement shoegaze...et je me suis laissée entrainement par ce tourbillon de nouveauté musicale qui est venu perturber mon univers musical assez carré.


Quoiqu'il en soit, l'album 'Logos' se trouve être une assez bonne synthèse de quasi tout ce qui s'est fait de meilleur en cette année 2009, et plus particulièrement des groupes que je viens de citer; on retrouve donc aisément une pop ambiante/psychédélique à la Animal Collective, et ce surtout grâce à la collaboration avec Noah Lennox sur le très pétillant 'Walkabout' mais on retrouve également du freak folk à la Grizzly Bear ('Criminals', 'An Orchid') et du shoegaze sur pas mal d'autres chansons, ainsi que d'une note discrète d'électro, qui ne manque pas de rappeler les Radiohead à l'époque de Kid A ('Kid Klimax') et de noise pop.

Bref, c'est du lourd et en même temps de l' 'extra light' tellement l'album regorge de douceur et de romantisme, sans pour autant être ennuyant; Bradford Cox arrive à captiver du début à la fin, et à faire rêver. Que demander de plus?

8/10

'Shelia' (vidéo non-officielle):


Sortie: 19/10/2009

jeudi 24 septembre 2009

The Juan McLean - One Day (2009)


Single issu de l'album 'The Future Will Come' (20/04/2009)

mercredi 23 septembre 2009

Islands - Vapours (2009)

A peine un an après la sortie de leur deuxième album (Arm's Way), les Islands sont déjà de retour avec un nouvel opus qui vient s'inscrire dans une tendance générale que beaucoup de groupes suivent: le changement. Ce troisième album signe également le retour de Jamie Thompson, qui avait quitté le groupe en 2006.

'Vapours' est un album étonnant, surtout quand on connait (plus ou moins) le passé de ce groupe canadien. Les deux premiers albums sont en effet assez rock, que ce soit indie ou alternatif, et sont également accompagnés d'une tendance quelque peu expérimental, comme le foisonnant d'idées 'Arm's Way'. Ce dernier est un album qui a provoqué pas mal de débat, de part sa durée et aussi pour le fait que la première partie est assez bonne alors que la deuxième partie s'étire en longueur et ne contient pas vraiment des perles...ce qui donne un côté quelque peu ridicule à un opus qui pourtant démarrait sur de bonnes roues.

En ce qui concerne ce nouvel album, le groupe en a fait quelque chose de plus raisonnable au niveau de la durée, mais s'est surtout dirigé vers quelque chose de totalement différent au niveau de la musique; adieu les riffs de guitare et les violons et place aux synthés et à l'ambiance disco...en gros, on pourrait tout simplement dire que 'Vapours' est une prolongation du single 'Creeper'. Cependant, là où on pouvait penser à un simple délire, c'est avec un certain sérieux que le groupe nous fait découvrir ses compositions beaucoup plus calmes et peut-être plus maîtrisées que sur les albums précédents. Les chansons sont d'une simplicité affligeante, en tout cas à la première écoute, mais il faut bien beaucoup d'autres pour arriver à percevoir leur subtilité et la complexité de leur mélodies. Aussi, beaucoup seront/ont été certainement déçus à la première écoute de cet album, mais les Islands font preuve d'une maturité et d'un risque certain avec ce nouvel album, qui reste quand-même assez varié (on passe du disco, au rockabilly, au pop rock) et malgré tout beaucoup plus subtile qu'on ne l'imagine. Il faut donc pas mal d'écoutes pour vraiment commencer à apprécier cet album.

La seule chose qui pose un réel problème est, encore une fois, la différence flagrante entre le début et la fin de l'album; les tubes sont en effets empilés au tout début et le reste de l'album ralentit grandement le tempo et le dynamise général. Ce n'est décidément pas quelque chose de nouveau avec Islands, mais ce nouvel opus, certes déconcertant de 'facilité' à première vue, se trouve être aussi subtile qu'ambitieux et sans aucun doute, réussi!

7,8/10
'Vapours':

Sortie: 22/09/2009

dimanche 20 septembre 2009

Imogen Heap - First Train Home (2009)


Single issu de l'album 'Ellipse' (24/08/2009)

mercredi 16 septembre 2009

Florence + The Machine - Lungs (2009)

Voici un tout nouveau groupe britannique centré autour de la personne de Florence Welch. Il s'agit également d'un groupe qui depuis quelque mois bénéfice d'un bon coup de pubs de la part des médias britanniques. La publicité n'est pas forcément toujours bénéfique mais il arrive aussi qu'elle soit justifiée, et c'est le cas en ce qui concerne Florence + The Machine.

J'ai longtemps repoussé l'écoute de cet album car j'avais déjà des aprioris à cause des coups de pubs et puis, je m'attendais à quelque chose de folk. Il faut dire que ce milieu est dernièrement assagit de tous les côtés par de nouveaux artistes (Coeur de Pirates et compagnie) et il n'est pas forcément facile d'arriver à faire le tri. Heureusement pour moi, la formation de Florence fait du rock, parfois indie, parfois alternatif et même soul à quelques moments. La voix de Miss Welch est belle sans pour autant être exceptionnelle, c'est plutôt le tout qui marche bien ensemble et on retrouve aisément assez beaucoup d'influences d'autres artistes féminines comme KT Tunstall, Feist et même Bat For Lashes avec l'excellente chanson "Rabbit Heart (Raise it Up)".
Il ne faut cependant pas s'attendre à quelque chose de complexe au niveau des compositions musicales; certains trouveront peut-être que c'est du 'easy-listening' mais on en a parfois besoin et à vrai dire, ça ne fait pas du mal, bien au contraire.
De mon côté, la seule chose qui me freinera avec cet album est que l'indie rock en version féminin n'est pas tellement ma tasse de thé, ce qui ne m'a pas empêché d'être agréablement surprise à certains moments.

7/10
'Rabbit Heart (Raise it Up)':

Sortie: 6/07/2009

jeudi 10 septembre 2009

Muse - The Resistance (2009)

Voilà le retour d'un groupe qui ne cesse depuis quelques années de diviser l'opinion publique. Qu'on aime Muse ou pas, la sortie d'un nouvel album est toujours attendue: pour les fans d'un côté, car 'on' (je m'inclue dedans car il s'agit de mon groupe préféré) se demande toujours ce que le groupe pourrait faire de plus/de mieux, et de l'autre côté, pour les détraqueurs du groupe qui depuis quelques années s'en donnent à cœur joie. Il est vrai que le Muse des débuts, c'est-à-dire, énervé avec des riffs de guitare à vous démolir sur place, a fait doucement place à une colère plus contrôlée et à des mélodies plus douces mêlées d'éléments classiques de plus en plus présents. Sans oublier le côté mainstream, voir pop qui est apparu depuis Absolution avec 'Time is Running Out' par exemple.

Et pourtant, le fait que je sois fan du groupe ne m'aveugle pas forcément; Absolution reste pour moi un exemple de la métaphore d'un verre à demi vide ou à demi plein alors que Black Holes and Revelation est un bon album mais qui souffre d'une surproduction et qui au final, manque peut-être de réelle cohésion par rapport au reste de la discographie du groupe.
Il a fallut donc 3 ans pour que le trio britannique revienne au devant de la scène avec un nouvel album. Avant et pendant l'enregistrement de cet album, les rumeurs les plus farfelues ont circulé: collaboration avec Timbaland, album complètement classique et symphonique, ou encore, un contenu des plus lourd et des plus doux que le groupe ait jamais composé...bref, tout et n'importe quoi. Ce n'est qu'avec le premier extrait de l'album, 'United States of Eurasia' que les choses ont commencé à se préciser.

Ce premier extrait a été très décevant pour moi car chaque note, mélodie et construction de la chanson transpirait du Queen. Ce dernier est mon deuxième groupe favoris, et j'ai toujours aimé le lien indirect mais bien présent qui existait entre les deux groupes. En effet, depuis Origin of Symmetry, le groupe de Matthew Bellamy s'est souvent vu appelé 'les nouveaux Queen', un fait qui était certes, indéniable, mais pas forcément explicite. C'est pourquoi 'United States of Eurasia' ne m'a paru être qu'une simple émulation de la bande à Freddie. Ma déception ne s'est pas forcément améliorée avec le premier single de l'album, 'Uprising', qui de son côté sonnait plus comme du Depeche Mode. En gros, avec ces deux extraits, certes assez différents, Muse semblaient avoir disparu.

Et pourtant, en réécoutant plusieurs fois ces deux chansons, la sauce a prit. 'United States of Eurasia' parait être une copie de Queen, mais quel groupe à l'heure d'aujourd'hui pourrait se permettre de faire celà sans paraître ridicule? Il en est de même pour 'Uprising' et ses percutions à la Marilyn Manson (Rock is Dead) et son synthé à la Depeche Mode. Voilà des influences puissantes mais Muse se montrent à la hauteur en arrivant à faire ressortir leur touche personnelle.

En ce qui concerne l'album, le fait qu'il frôle avec la notion de 'concept album' ('1984' d'Orwell) a sans doute permis au groupe de créer un ensemble cohérent avec des chansons qui s'emboîtent parfaitement malgré leur différence de style. C'est quelque chose que le groupe avait déjà fait sur Black Holes and Revelation, avec une palette de style différents, mais là où ça donnait plus l'impression d'être une compile de chansons, ils arrivent à cimenter le tout sur The Resistance. Aussi, les styles sont toujours aussi variés mais le tout est très travaillé sans forcément laisser un arrière-goût d'écœurement. En effet, la production est très bonne et très soignée (d'ailleurs le groupe s'en est chargé personnellement sans faire appel à un producteur) mais le tout ne sonne pas 'lisse'. A vrai dire, c'est un album qui fait beaucoup penser à Origin of Symmetry, notamment pour son côté cru et ses riffs de guitares beaucoup plus brutes et moins 'carrés' que sur BH&R ('Unnatural Selection', 'Mk Ultra'). D'un autre côté, il y a également beaucoup d'éléments d'Absolution, au niveau de la profondeur des émotions et des éléments symphoniques et classiques. Et pourtant, cet album théâtral et progressif est très différent de son prédécesseur et de tout ce qu'ils ont fait en général...et ça, c'est sans aucun doute une marque de talent et d'inventivité.
De plus, The Resistance est également l'album qui voit enfin se réaliser un des plus grands désirs et fantasmes de Matthew Bellamy: une symphonie. Selon ses dires, il y travaille depuis des années, sans vraiment avoir réussi à la placer dans un des albums précédents. Le temps était donc venu de le faire et cela prouve que le groupe fait enfin ce qui lui plaît et nous offre un album grandiose qui se termine en apothéose avec la très réussie Exogenesis, un titre de 12 min qui résume à lui-même la carrière de Muse.
Muse n'ont jamais été plus excentrique qu'aujourd'hui et ça, ça n'apaisera certainement pas ceux qui les détestent ou ceux qui préféraient leur musique du début. C'est bien dommage car le groupe pourra toujours revenir vers quelque chose de plus simple et de plus percutant au niveau des riffs de guitare mais en attendant, le groupe explore les styles et nous offre une galette très variée, et qui se trouve être un mélange quasi parfait de pop, de heavy rock et de symphonique, saupoudré d'une pincée d'art dramatique. Aucun groupe ne fait ce genre de musique à l'heure d'aujourd'hui et celle de Muse est inclassable, parfois prétentieuse mais elle ne vous laissera certainement pas de marbre, que ce soit positivement ou négativement. La seule chose qu'on pourrait vraiment reprocher au groupe est de peut-être vouloir en faire de trop, et dans ce cas-ci le groupe s'éparpille un peu dans tous les sens. Néanmoins, la symphonie procure un son unique à cet album qui reste quand-même incontournable.

9,5/10

'Uprising'(making of):

Sortie: 14/09/2009

mercredi 2 septembre 2009

BLK JKS - After Robots (2009)

BLK JKS (à prononcer 'Black Jacks') sont un groupe originaire de Johannesbourg (Afrique du Sud). La formation existe depuis 2000 mais le premier album ne parait que cette année-ci. Il y a sans aucun doute beaucoup de groupes américains et britanniques qui attendent d'être connus mais les BLK JKS méritent qu'on s'intéresse de plus prêt à leur musique, ne serait-ce que pour le cocktail explosif et diversifié de leurs compositions.

Il est en effet difficile de résumer le groupe en un mot; certes, leurs musique est avant tout du rock, mais il y a tellement plus! Les fans des Mars Volta devraient être ravi car il s'agit également d'un groupe de rock progressif mais qui rajoute en plus des éléments de fusion, musique africaine traditionnelle (afrobeat), des riffs de métal...sans parler de quelques rugissements de trompette ('Bana Ba Modimo'). Ce n'est donc pas improbable que Tv on the Radio vienne en tête lors de l'écoute d' 'After Robots', qui se révèle être une œuvre qui se révèle être à l'écoute véritablement originale et diversifiée. Le seul hic c'est que cet album ne donne pas forcément envie d'être réécouté en boucle; ça reste quand-même un peu brouillon et ça part un peu dans tous les sens, ce qui risque de déplaire à certains alors que les fans de rock progressif devraient adorer.

Voici donc un album qui fait voyager, mais qui donne aussi envie de rentrer chez soi...


6,6/10
'Lakeside':

Sortie: 8/09/2009

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