dimanche 25 octobre 2009

Julian Casablancas - Phrazes for the Young (2009)

Après Julian Plenti (alias Paul Banks des Interpol), c'est au tour d'un autre Julian, qui n'est autre que le chanteur des Strokes, d'offrir au monde un album en tant qu'artiste solo. L'absence du célèbre groupe new-yorkais se fait sentir puisque leur dernier album, 'First Impressions of Earth' est sorti en 2006 et la formation aurait apparemment du mal à se réunir afin de travailler sur un nouvel opus. Et pourtant, les membres du groupes se sont montré assez impatient au niveau créatif puisque Albert Hammond Jr. a déjà sorti deux albums solos, et le bassiste du groupe, Nikolai Fraiture, a également un projet solo du nom de Nickel Eye. Cependant, ces deux formations n'ont pas vraiment marqué les esprits mais ce nouveau projet ambitieux de la part de mister Casablancas pourrait bien changer la donne.

Voilà en tout cas un bel exemple de promotion que nous
offre 'Phrazes for the Young'. Il faut dire qu'en étant leader et chanteur d'un groupe comme les Strokes, on arrive facilement à captiver les foules et la presse. Julian Casablancas a misé fort sur son projet; ça se voit facilement en visitant sa page myspace ou son site officiel, mais surtout en écoutant le premier single de l'album '11th Dimension'. Les fans inconditionnels du groupe ont surement eu le cœur serré à l'écoute de cette chanson puisqu'il s'agit un peu de la seule œuvre musicale se rapprochant fortement des Strokes depuis 3 ans. Il est ainsi impossible de ne pas penser ou comparer la musique de Julian avec celle des Strokes; il faut dire que c'est un peu normal vu la voix, mais c'est également le cas au niveau musical puisque dire que la chanson n'est autre que 'du Strokes avec des synthés' s'avère être une définition assez exacte.

Il serait cependant dommage de rester sur une telle conclusion car Julian Casablacas arrive ici à transformer et à transcender le son de sa formation musicale initiale en quelque chose d'innovants, de futuriste et...de meilleur. 'Phrazes of the Yoing' est ainsi la rencontre de l'ancien et du nouveau (comme la pochette le suggère) mais c'est surtout un album varié qui n'a pas peur du ridicule; on passe de l'indie rock à de la synthpop, ou des balades mélancoliques parsemées de riffs à la Queen et teintées de musique Country. La texture des chansons est également très riches et on se surprend à découvrir de nouvelles structures au fil des écoutes.
Quant à Julian Casablancas, la pièce maîtresse du puzzle, il nous offre une performance vocale remarquable en poussant sa voix vers des sommets trop peu explorés par le passé, ce qui a le mérite de rendre cet album encore plus réussi.

C'est un projet ambitieux et audacieux qui perturbera surement certains fans des Strokes (ça arrive toujours) mais dans l'ensemble, et malgré une durée bien trop courte (40 minutes et 8 chansons) il s'agit d'un des albums les plus originaux et les plus réussi qu'il m'ait été donné d'écouter en 2009, et je ne suis pas prête de m'en lasser!

9,3/10

'11th Dimension':


Preview de l'album:

Sortie: 02/11/2009

dimanche 18 octobre 2009

Wolfmother - New Moon Rising (2009)


Single issu de l'album 'Cosmic Egg' (26/10/2009)

vendredi 16 octobre 2009

Flashy Python - Skin and Bones (2009)

Si je dis 'Clap Your Hands Say Yeah', ça ne dira pas grand chose pour certains, mais pour d'autres, cela évoquera peut être le souvenir lointain d'un groupe d'indie rock new-yorkais qui manque cruellement à l'appel en cette année 2009. Ceux qui connaissent le groupe savent que la marque de fabrique de ce dernier est sans aucun doute la voix aussi bizarre que flippante du leader et chanteur Alec Ounsworth. Si aucun album du groupe new-yorkais ne s'annonce à l'horizon, cette voix si spéciale réapparait quand-même au sein du groupe formé avec Toby Leaman et Scott McMichen (tous deux du groupe Dr. Dog), Matt Barrick (The Walkmen), Biffy Duffala (Man Man) et biensûr, Alec Ounsworth.

Le nom de cette formation est Flashy Python, et ce n'est pas étonnant si ça ne dit absolument rien car l'album du groupe est sorti dans l'anonymat le plus total. En effet, il n'y a eu aucune promotion, que ce soit dans les magazines ou dans les webzines musicaux; l'album du groupe est 'soudainement' apparu en streaming sur le site officiel, qui proposait notamment de l'acheter. Si au niveau commercial il s'agit d'une manoeuvre assez peu fructueuse, Flashy Python démontrent ici que la publicité n'est pas forcément quelque choses de positif pour les groupes et que beaucoup d'entre eux passent sans cesse inaperçus quant ils ne bénéficient pas d'une couverture médiatique suffisante.

'Skin and Bones' débute avec une chanson qui en dit long : 'Let Us Hallucinate Together', un titre qui définit en lui-même les couleurs et contours de cette album. Le chanteur est bien entendu Alex Ounsworth, ce qui donne une touche encore plus bizarre aux compositions dans lesquelles sa voix prend l'ampleur d'un instrument et qui ne suit pas forcément toujours les chemins creusés par les autres instruments. Si le style général de l'album peut-être rattaché à l'indie rock, le côté expérimental est assez présent, notamment grâce à l'apport vocal du chanteur mais aussi à une certaine diversité (à l'instar des instruments utilisés comme le saxophone, le piano, les trompettes, de l'accordéon ou encore de l'harmonica....) et quelques clin d'œils 'intermusicaux' sont présent, comme 'Ichiban Blues' qui rappelle le son des Cold War Kids, et la la deuxième partie d' 'Avalon's Snake Breath' qui ressemble curieusement à 'Fitter Happier' de Radiohead. Les chansons ont également beaucoup de textures, de couches d'instruments intelligemment superposées pour au final créer des chansons hypnotiques et entrainante dans lesquelles il est également facile de se perdre, mais c'est justement ça qui fait la puissance et la beauté de cet album.

Les fans des Clap Your Hands Say Yeah seront surement sous le charme tandis que les curieux qui arriveront à passer au-delà de l'étrangeté de la voix d'Alec Ounsworth devraient également trouver des moments plus qu'agréables dans cet univers musical hallucinant.

7,7/10

Myspace
Site officiel

Sortie: 11/08/2009

vendredi 9 octobre 2009

Mew - Introducing Palace Players (2009)


Single issu de l'album 'No More Stories / Are Told Today / I'm Sorry / They Washed Away // No More Stories / The World Is Grey / I'm Tired / Let's Wash Away' (19/08/09)

lundi 5 octobre 2009

Lykke Li - Dance Dance Dance (2008)


Single issu de l'album 'Youth Novel' (09/06/2008)

samedi 3 octobre 2009

Editors - In this Light and On This Evening (2009)

J'ai dernièrement écouté 'Unknown Pleasure' de Joy Division, ce groupe britannique de la fin des années 70 qui est à l'origine du mouvement musical Post-Punk aujourd'hui associé à des groupes comme Interpol, She Wants Revenge, Editors, White Lies, ... C'est toujours intéressant d'écouter les 'vieux' groupes qui ont inspiré la nouvelle génération musicale et ce qui m'a frappé dans le cas du groupe de Ian Curtis, c'est ce côté très sombre et glacial de leur musique, un son qui laisserait presque un arrière-gout métallique dans la bouche, mais aussi un son qu'on ne retrouve pas facilement dans les groupes actuels, qui s'orientent plus facilement vers le côté indie rock et vers un son moins lourd et moins sombre. Le cas des Editors a toujours provoqué des controverses puisque depuis leur premier album, 'In the Back Room', sorti en 2005, l'ombre du groupe Interpol n'a cessé de planer au-dessus de leurs têtes. Et pourtant, si on compare ces deux formations musicales, le parcours des Editors se montre être aussi intéressant que varié (un adjectif qu'on ne colle pas forcément sur les albums des Interpol), avec notamment un changement de son sur leur deuxième album 'An End Has a Start'. Bien que le changement est synonyme de prise de risque, c'est aussi une preuve d'ambition, et si ça marche, de talent. 'In This Light and On this Evening' ne fera donc pas exception en apportant son lot de nouveautés et de changements.
L'intro, qui n'est autre que la chanson au titre éponyme de l'album, donne le ton et surprend. En faite, c'est une vraie claque dans la gueule. La voix de Tom Smith donne des frisons et la chanson développe une atmosphère froide, brute et crue, et fera sans aucun doute partie du top des meilleures intro d'albums de cette année (voir de cette décennie). 'Bricks and Mortar' apporte son lot de lignes de basse épaisses, de notes de synthés et d'une boite de rythme qui fait instantanément penser aux premières notes de 'She's Lost Control' de Joy Division. A vrai dire, l'album est imprégné de cette atmosphère des 80s, et donc d'une touche assez prononcée de synthés, qui apporte parfois un côté 'dance' réussi ('Papillon'). Il y a également une atmosphère assez lourde et présente tout au long de l'album; on se sent oppressé et cerné par ces bruits métalliques ('The Big Exit') et ces lignes de basses qui enflent de chanson en chanson. L'atmosphère lourde n'est pas quelque chose d'inconnu pour les Editors, par contre, ce côté obscure, froid et 'cru' est accentué par l'utilisation des synthés qui remplace la plupart du temps les riffs de guitares auxquels le groupe avait habitué ses fans. L'autre grande surprise de l'album (après 'Papillon') est sans aucun doute l'audacieux 'Eat Raw Meat = Blood Drool' qui créée une énorme polémique parmi les (ex)fans du groupe, mais qui, pour ma part, est vraiment réussi et entrainant.

'In This Light and On this Evening' est un album qui a besoin d'être apprivoisé, ou plutôt, un album qui nous apprivoise d'écoutes en écoutes. Je n'ai jamais été complètement impressionnée par les deux premiers albums du groupe, mais ce nouvel opus est édifiant, innovant par rapport à ses prédécesseurs, et surtout captivant avec un son énorme et intemporel qui fait peut-être un des meilleures clins d'œils à 'Unknown Pleasure' sorti 30 ans plutôt. La seule différence est que les Editors n'ont plus rien à prouver, ni aux gens, ni au passé.

9/10

'Papillon':


Sortie: 12/10/2009

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