samedi 3 octobre 2009

Editors - In this Light and On This Evening (2009)

J'ai dernièrement écouté 'Unknown Pleasure' de Joy Division, ce groupe britannique de la fin des années 70 qui est à l'origine du mouvement musical Post-Punk aujourd'hui associé à des groupes comme Interpol, She Wants Revenge, Editors, White Lies, ... C'est toujours intéressant d'écouter les 'vieux' groupes qui ont inspiré la nouvelle génération musicale et ce qui m'a frappé dans le cas du groupe de Ian Curtis, c'est ce côté très sombre et glacial de leur musique, un son qui laisserait presque un arrière-gout métallique dans la bouche, mais aussi un son qu'on ne retrouve pas facilement dans les groupes actuels, qui s'orientent plus facilement vers le côté indie rock et vers un son moins lourd et moins sombre. Le cas des Editors a toujours provoqué des controverses puisque depuis leur premier album, 'In the Back Room', sorti en 2005, l'ombre du groupe Interpol n'a cessé de planer au-dessus de leurs têtes. Et pourtant, si on compare ces deux formations musicales, le parcours des Editors se montre être aussi intéressant que varié (un adjectif qu'on ne colle pas forcément sur les albums des Interpol), avec notamment un changement de son sur leur deuxième album 'An End Has a Start'. Bien que le changement est synonyme de prise de risque, c'est aussi une preuve d'ambition, et si ça marche, de talent. 'In This Light and On this Evening' ne fera donc pas exception en apportant son lot de nouveautés et de changements.
L'intro, qui n'est autre que la chanson au titre éponyme de l'album, donne le ton et surprend. En faite, c'est une vraie claque dans la gueule. La voix de Tom Smith donne des frisons et la chanson développe une atmosphère froide, brute et crue, et fera sans aucun doute partie du top des meilleures intro d'albums de cette année (voir de cette décennie). 'Bricks and Mortar' apporte son lot de lignes de basse épaisses, de notes de synthés et d'une boite de rythme qui fait instantanément penser aux premières notes de 'She's Lost Control' de Joy Division. A vrai dire, l'album est imprégné de cette atmosphère des 80s, et donc d'une touche assez prononcée de synthés, qui apporte parfois un côté 'dance' réussi ('Papillon'). Il y a également une atmosphère assez lourde et présente tout au long de l'album; on se sent oppressé et cerné par ces bruits métalliques ('The Big Exit') et ces lignes de basses qui enflent de chanson en chanson. L'atmosphère lourde n'est pas quelque chose d'inconnu pour les Editors, par contre, ce côté obscure, froid et 'cru' est accentué par l'utilisation des synthés qui remplace la plupart du temps les riffs de guitares auxquels le groupe avait habitué ses fans. L'autre grande surprise de l'album (après 'Papillon') est sans aucun doute l'audacieux 'Eat Raw Meat = Blood Drool' qui créée une énorme polémique parmi les (ex)fans du groupe, mais qui, pour ma part, est vraiment réussi et entrainant.

'In This Light and On this Evening' est un album qui a besoin d'être apprivoisé, ou plutôt, un album qui nous apprivoise d'écoutes en écoutes. Je n'ai jamais été complètement impressionnée par les deux premiers albums du groupe, mais ce nouvel opus est édifiant, innovant par rapport à ses prédécesseurs, et surtout captivant avec un son énorme et intemporel qui fait peut-être un des meilleures clins d'œils à 'Unknown Pleasure' sorti 30 ans plutôt. La seule différence est que les Editors n'ont plus rien à prouver, ni aux gens, ni au passé.

9/10

'Papillon':


Sortie: 12/10/2009

2 commentaires:

har1bo

Un album qui doit être écouté plusieurs fois pour être apprécié à sa juste valeur, mais qui est excellent.
Bonne critique, je met ce blog dans mes favoris !

Lilyisyourmusic

J'adore Editors, la voix du chanteur me donne des frissons ! L'album est un bijou ! Je t'ajoute à mes fav.
Tes critiques sont sympa franchement, j'ai un blog musique aussi, c'est http://lilyandyourmusic.blogspot.com

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